«Mon enfant ne m'écoute pas. Il est têtu, il est récalcitrant.»
La parentalité rime parfois avec ce genre de phrases, bien que le quotidien d'un enfant ne soit pas si simple qu'on pourrait le penser. Entre ce qu'il découvre de lui-même, les attentes de ses parents qu'il ne comprend pas toujours, et les multiples sollicitations de son environnement, quel tohu-bohu dans sa tête !
C'est pourquoi, en tant que parents, il est important de se rappeler que nous aussi, nous avons été enfants. Pas parfaits, avec notre lot de caprices et d'incompréhensions. Cela ferait du bien à nos enfants si nous nous souvenions, de temps en temps, de ce que nous avons vécu pour mieux les comprendre aujourd'hui.
L'enfant traverse une période de vie pleine de remises en question, où il explore sa personnalité. Pendant ce temps, les parents, entre valeurs, principes et limites à poser, se sentent parfois perdus, surtout face à la peur de voir leur enfant s'égarer.
Se rappeler que nous sommes déjà passés par là aide à faire preuve d'empathie, à se mettre à la place de l'enfant, à redescendre à son niveau pour mieux comprendre ce qu'il vit.

Il faut aussi accepter que son enfance à lui n'est pas la nôtre. Même si certaines choses ne changent pas, les temps ont évolué.
À notre époque, les parents étaient souvent très stricts et rien n'était négociable.
Aujourd'hui, nous cherchons le juste milieu : garder la rigueur tout en laissant plus de place au dialogue. Et c'est légitime. Mais cela doit se construire progressivement. Tout est nouveau pour l'enfant. Il faut lui laisser un espace d'exploration tout en posant des limites claires. On ne peut pas tout contrôler, ni protéger son enfant de tous les dangers. Chaque parent fait de son mieux, et c'est la grâce de Dieu qui fait le reste.
Alors, respirons, chers parents. Apprenons aussi à vraiment écouter. Écouter sans juger, sans à priori. Écouter, c'est se vider l'esprit, se taire, et accueillir ce que l'enfant dit jusqu'au bout. Cela demande parfois un vrai effort : ne pas interrompre, valoriser ses émotions, chercher à comprendre avant de répondre.
Sans cela, on tire trop vite des conclusions. Cette posture d'écoute permet d'analyser plus calmement et de répondre avec discernement plutôt que sous le coup de l'émotion. Même si ce n'est pas toujours facile, il faut se faire violence pour préserver une bonne relation avec nos enfants. Il faut éviter les échanges chargés d'émotions non digérées. Reformulons, posons des questions, assurons-nous d'avoir bien compris avant de réagir.
Et surtout, faisons preuve d'honnêteté, d'empathie et de tolérance dans nos corrections. Écouter, vraiment écouter, est un art. Un art qui s'apprend, se pratique et parfois même se réapprend. Pour le bien de nos familles, avançons avec la conviction que de chaque échange peut naître le meilleur pour notre bonheur commun.