« Je suis ton père, je suis ta mère, tu me dois la vie ». Une phrase tellement entendue par certains enfants et qui a créé bien de frustrations, de traumatismes en eux.
Être parent, qu’est-ce en réalité ? Un rôle ? Un travail à temps plein ? Un fardeau ?
La parentalité est une expérience — et d'aucuns diraient « à vie » — qui implique une responsabilité considérable, sans toutefois venir avec un mode d'emploi particulier. C'est ainsi que très peu de parents sont préparés à cette nouvelle et à tout ce qu'elle requiert, avant de l'accueillir pleinement.
La parentalité est la parfaite illustration d’« Apprendre en faisant », et la principale difficulté réside dans le fait de s'accorder le droit à l’erreur, tout en se confrontant souvent aux jugements des proches et de la société.
Ce n'est pas chose aisée, en l'occurrence pour les femmes. Qui n’a pas reçu après accouchement une panoplie de conseils voire de consignes, de réprimandes et même de menaces ? Qui n’a pas été à bout un jour, au point de songer à crier à qui veut l'entendre : laissez-moi en paix, je veux juste me reposer ? Il est vrai qu’on a besoin d’apprendre des autres, mais il est encore plus vrai qu'en la matière, on est généralement envahi, acculé de part et d’autre.
Dans tous les cas, la parentalité s’apprend. C’est la première chose que tout parent devrait avoir à l'esprit, pour lâcher-prise car il le faut. Comme dans toute relation, il y aura de très beaux jours ainsi que des jours moins gratifiants, et tout cela fait partie du cycle et le rend unique.
Le problème de beaucoup de
parents de notre génération, c'est qu'on se perd dans la contemplation des "parents modèles d’Internet", au point de se juger et comparer par rapport à eux. C’est le lieu de nous rappeler que les gens ne mettent sur la toile que ce
qu’ils ont envie d'y publier, et qu'ils y présentent souvent ce bout de leur quotidien sous son meilleur jour.
Donc on vous montrera les photos les plus attrayantes et on vous parlera des moments les plus tendres puis, le reste qui est très crasseux on le garde pour soi, car personne ne
veut faire pitié ou permettre qu’on dise que son enfant n’est pas « un.e mignon.ne
petit.e innocent.e ».
En réalité chers parents, vous faites du mieux que vous pouvez, acceptez-le svp et avancez. Mais surtout, acceptez également que votre enfant doit la vie, non pas à vous, mais à Dieu. Apprenez ainsi à vous détacher émotionnellement de l'idée que c’est votre enfant, pour commencer par le voir comme la propriété de Dieu à vous confiée.
Vous voulez être un parent épanoui, pas trop protecteur mais rigoureux tout en étant le meilleur ami de votre enfant ? Tournez-vous vers Dieu, remettez-lui vos forces et faiblesses et laissez-le vous apprendre à éduquer votre enfant selon Ses desseins, car le vrai parent c’est Lui.
Qui mieux que le Créateur pour vous dire comment gérer sa créature ?
Vous n’avez pas eu cet enfant seulement parce que vous le désiriez ou par
erreur. Vous l’avez eu aussi parce que Dieu vous a estimé digne et prêt à accomplir une
mission cruciale pour Lui à un moment donné, pour une saison précise, à un
instant décisif. Il sait donc de quoi nous devons nous munir pour la réussir, d'où Il mettra certainement les informations et moyens idoines à notre disposition, si nous nous adressons à Lui.
Alors, ne dites plus, toi l’enfant
là, pour parler de votre progéniture; dites l’enfant de Dieu là-même.
Vous êtes
à bout ? Parlez-en à Dieu ! Vous êtes reconnaissant.e ? Dites merci à Dieu !
Elisabeth et Zacharie pour Jean, les parents de Samson ou encore ceux de Samuel (notamment sa mère Anne), Marie et Joseph avec Jésus.. La Bible regorge d'exemples de parents ayant compris très tôt leur mission qu'ils ont accomplie de leur mieux, en s'appuyant plus sur les directives divines que sur le raisonnement humain. Les valeurs adéquates ont été ainsi transmises à leurs enfants, et l'issue de ces derniers n'a été majoritairement que la résultante de leurs choix personnels et de ce que Dieu voulait faire d'eux.
En somme, la (bonne) parentalité à mon humble avis, c'est prendre conscience que l’enfant qui nous est confié n’est pas le nôtre mais celui de Dieu, afin de l'instruire comme tel et de l'accompagner efficacement durant son pèlerinage ici-bas.
Seigneur, je prie que tu prennes une place de choix dans le cœur de chaque parent et que tu nous apprennes à être les intendant.e.s qu'il faut pour tes enfants, dans Ta parfaite volonté. Amen
